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Sur la trace du temps des

D.B. et de RENE BONNET

Avec un peu de curiosité, une âme nostalgique peut venir à Champigny-sur-Marne, rechercher le témoignage  « archéologique » de l’époque des D.B. et des René Bonnet. Il peut encore retrouver quelques vestiges que le temps efface . faute

Tel je l’avais demandé, lors des travaux de construction des bâtiments municipaux de 1986 qui occupent aujourd’hui le 160, avenue du Général de Gaulle, les murs survivants de l’usine ont été sauvés. (L’usine, elle-même, avait été détruite en 1969 pour y installer une station service et son parking). Le bureau actuel de la mairie annexe correspond à l’emplacement de la maison d’habitation de René Bonnet et de sa famille (à gauche sur le dessin), avant qu’ils ne déménagent pour Ormesson. C’est dans cette maison, au rez-de chaussée, dans l’ancienne chambre à coucher (ou est né son fils Michel, voir la fenêtre donnant sur la rue), que René Bonnet avait établi son bureau à compter de 1961.

Entre le local administratif et l’entrée du parking de l’immeuble d’aujourd’hui (ou est apposée la plaque commémorative), on peut mesurer avec peu de pas, la modeste façade de l’entreprise d’hier et dont les automobiles ont fait rayonner la couleur bleu de France, pendant de longues années.

On notera que le pilier à droite de l’entrée de parking est resté celui auprès duquel René Bonnet pose sur les documents d’époque (voir les photographies du haut de cette page). Il a juste été raccourci dans sa hauteur. Les maisons voisines témoignent.

En pénétrant dans l’enceinte (privée) du parking des immeubles, on retrouve, sur la droite et au fond, la structure des murs des ateliers de mécanique et de carrosserie. Les amateurs de la bande dessinée Michel Vaillant (cf.: Le 13 est au Départ) reconnaitront la position particulière des poutrelles métalliques du mur du fond de l’atelier de mécanique. Ici se trouvaient le banc d’essai moteur, les tours, le gros outillage mécanique et la réserve à métaux. Le second corps de Bâtiment, central en partant de la droite, était celui de la carrosserie. C’est ici que les voitures du Mans étaient toutes construites. Le troisième corps de bâtiment, le plus à gauche, n’était pas réservé à l’activité sportive. C’était celui du garage Bonnet et Cie.

Entre l’immeuble actuel, dont la profondeur dépasse de peu celle de l’ancien magasin d'exposition du premier garage d’avant guerre, et la dimension visible des anciens hangars, on devine la petitesse de la cour ou l’on rangeait les D.B. et les René Bonnet en montage ou en entretien. Il y avait en ce lieu encombré l’accès au premier Bureau de René, les pompes à essence, le stockage des métaux au rebut. Le parking des bicyclettes des employés était situé sur la gauche du couloir d’accès ouest.

Si les lieux ont une âme, alors vous ressentirez ce qu’a pu être la ruche de Champigny (comme l’appelait RB), quant elle était au travail.

Non loin de Champigny, au 5 avenue de Pince Vent, à Ormesson-sur-Marne, on peut toujours voir, telle qu’elle était hier, « La Soleillette », la maison ou René Bonnet vivait en famille, cultivait son jardin et élevait des escargots.

A compter de 1965, René Bonnet est retourné vivre à Champigny sur Marne et habiter chez Nadine, au rez-de-chaussée du modeste immeuble situé 22, rue Blaise Pascal..

Plus loin vers l’est par la nationale 4, passé Sézanne, on peut se rendre à Connantre (département de la Marne). Rue de la Grande Marlière, René Bonnet avait naturellement baptisé sa dernière maison (blanche), acquise en 1968, « La ruche », en souvenir de son atelier de Champigny. Dans la grange attenante, pour les amis du village, il travaillait le bois comme aux premiers jours de sa vie d’homme. La campagne environnante lui rappelait le Bourbonnais (le département de l'Allier) de ses racines et sa maison natale du village de Vaumas.

René Bonnet repose au vieux cimetière de Champigny-sur-Marne, (demi-cimetière ouest). Située au début de la seconde allée (à gauche depuis l'entrée), sa tombe est ornée de son Capricorne tourné vers le ciel.

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